Madame Paillotin (chantée par Eric Le Noir)

Le sieur Eric Le Noir est passé par là... Il a pris Madame Paillotin dans ses filets !

Et j'en suis tout heureux.

A déguster...



Musique, instruments, voix : Eric Le Noir
Texte : Mac Hoochie Plane


C’est Madame Paillotin
Qui commande à la maison
Elle reçoit le gratin
Et c’est nous qu’on va au charbon

Elle, Simone, elle est bonne
Service, ménage et repassage
Toute sa vie, comme une conne
Sans un péché, sans dérapage

C’est Madame Paillotin
Qui commande à la maison
Est-ce qu'elle nous paie bien ?
Mais quelle question... Bien sûr que non !

L'bon Monsieur Paillotin
Il pelote un peu sa petite bonne
Il aime ça, le coquin
Mais ne l’appelle jamais Simone

C’est Madame Paillotin
Qui commande à la maison
Elle reçoit le gratin
Et Simone pleure sur l'édredon

Ce dernier mercredi
Elle a rendu son tablier
Simone n'a rien compris
La Paillotin l’a congédiée

C’est Madame Paillotin
Qui commande à la maison
Car la loi ne vaut rien
Les patrons ont toujours raison

Simone va vite retrouver un boulot si tu lui rédiges ses demandes d'emploi en insistant
discrètement sur son petit plus.....Tu me fais toujours rire Mac Gaston

gaston ligny a écrit:Simone va vite retrouver un boulot si tu lui rédiges ses demandes d'emploi en insistant discrètement sur son petit plus

Dans son CV, elle a déjà écrit qu'elle est bonne !

Merci d'être passé si rapidement, l'ami.

J'aime te faire rire, Gaston.

joli texte.peut etre pas evident a chanter mais bien ecrit et instructif...et avec une moral lol.bravo a toi.

dans ses espaces que j'apelle en moi même " Maupassant" ...tant l'ecrivaillon a si bien su décrire ses sortes de petits drames récurents ... dans le monde bougeois 19e ... et dont certains ont tellement "nostalgie "... qu'ils nous en tanent en nouveautés leurs " généreux programmes electoraux "....

Un texte "social " donc ... à rire ou à pleurer ? ... mais qui en tout cas est excellent dans tout ce qu'il projette ... sonorité des noms et des mots ...



denis

Dans un esprit très "réaliste " à la Zola , loin du dernier texte ce qui prouve , Mac , ta capacité au grand écart littéraire !

Bien sympa , car les images des scènes viennent de suite , un piano bastringue derrière , une voix à la piaf , les petits craquements du phonographe ...
Bravo

DavId <=> Je ne sais pas si la moralité existe vraiment ici.

DenIs <=> Tu me replonges dans ma propre Normandie avec Maupassant... Oui, pour l'esprit bourgeois du 19ème siècle. Mais j'ai rencontré cette Simone à la fin du 20ème, qui travailla au service d'une Mme Paillotin, épouse du directeur d'une usine de filature sur Elbeuf... qui vécut encore totalement dans l'esprit du siècle précédent ! Eh bien, Simone n'avait jamais de mots assez élogieux pour évoquer cette patronne si sévère... Le Syndrome de Stockholm ?

π2R <=> Merci d'être assez souple pour suivre mes grands écarts !


Merci à vous trois.

Comme d'hab' j' me suis dit, où ki va encore nous entraîner dans quel délire sur c' coup là le Mac... ?

J'ai juste été un peu déçu sur la fin, car je pensais qu' la bonne était congédiée à cause que l' père Paillot l'avait encloquée...

Pitit épisode tragique de la condition ancillaire d'antan...
C'est vrai qu'elle à dû blêmir la pauv' en apprenant la triste nouvelle... se retrouver ainsi sur la paille, au teint...

G.Léboul a écrit:J'ai juste été un peu déçu sur la fin, car je pensais qu' la bonne était congédiée à cause que l' père Paillot l'avait encloquée...

La fin reste ouverte sur la cause du renvoi...

Mais Mme Paillotin a sans doute découvert le petit ménage manège de son époux. Elle aura plus vite fait de virer Simone que de pointer l'infidélité du drôle.

En cloque ? Peut-être... De toutes façons, un passage chez la faiseuse d'anges et le tour était passé !


Merci de ta curiosité pour mes délires...

G.Léboul a écrit:C'est vrai qu'elle à dû blêmir la pauv' en apprenant la triste nouvelle... se retrouver ainsi sur la paille, au teint...

Sur la paille au thym ?

Sur la paille, hautain ?


Ancilla, ancillae... Simona pulchra ancilla est !
Merci pour cet adjectif peu usité de nos jours...

c'est vrai que ton texte fait penser à cet univers bourgeois des sièckes passés( je ne m'avancerai pas sur une date...précise....j'ai ma réputation à tenir en Histoire puisque celle relative à ma géo est foutue!...et j'ai pas le temps de réviser!)

C'est bien foutu tout ça le Mac!...et j'ai bien évidemment en tête les raisons du renvoi de bobonne....en plus qu'elle était bonne..la bonne Simone,comme dirait les gars d'ici!

Madame Paillotin!Rien qu'avec un nom comme ça....on la voit, la bourgeoise!
Une garce un peu coinsos....qui va à la messe tous les dimanches..et qui doit pas batifoller bien souvent..

Petit coup de flash sur les notables....bien écrit et bien envoyé avec quelques messages sociaux ou sociétaux....??
J'ai aimé

Bravo le mac!

Arabesque a écrit:(...) avec quelques messages sociaux ou sociétaux...

Je ne me referai pas...

Heureux de te voir ainsi te défouler sur Mme Paillotin... Qu'un autre texte, avec un angle d'attaque différent, aurait pu te faire apprécier.

Heureux que tu aies aimé.


Merci, Ara, de tant d'attention.

révolution!

le texte est d'actualité

Tant qu'il y aura des nantis qui se font servir, il y aura des Simone, trop bonnes, qui ne diront pas leurs malheur... Heureusement que la littérature ou la chanson sont là pour nous le rappeler. Les époques sont différentes, mais la nature humaine n'a pas changé.
Je me souviens de "filles" intelligentes que les parents ne voulaient pas envoyer au collège. Avoir leur "certif" était leur plus grande ambition, puis elles devenaient "bonnes" en attendant le mariage ! J'étais gamine quand j'ai constaté cela en arrivant en Bretagne. J'étais gamine et j'essayais de convaincre une "grande" qu'elle pouvait espérer mieux de la vie. Tu me ramènes à cette période...

laurentpigeault a écrit:le texte est d'actualité

Pas faux...

Mais les révolutions, par chez nous, sont quelque peu molles du genou ces temps-ci. Restent les révolutions technologiques qui font bien un peu frémir la génération Y...


Merci pour ton passage.

Garance a écrit:Les époques sont différentes, mais la nature humaine n'a pas changé.

Totalement d'accord avec toi.

Emu je suis d'avoir éveillé ce souvenir tien.


Merci à toi d'être passée sur mes mots.

Gaston, David, Denis, Pierre, Marc, Gé, Laurent et Garance... Je vous remercie de votre passage et pour vos avis.









Madame Paillotin a dû faire peur à certain(e)s... Non ?

Mac, ton texte sonne 'grave'.
D'abord parce qu'il sent une époque qui se prétend révolue, si l'on veut bien considérer les personnages, nantis et petit peuple des employés de 'belle' maison...
Et parce qu'il est toujours d'actualité, s'il l'on reprend et comprend tes deux dernières lignes...

Qu'elle soit Simone si bonne ou si conne, de toute façon, elle n'est 'personne' pour la patronne !

Grave je te dis, mais peut-être pas désespérée ?

Question écrit, c'est plus 'régulier' que certaines de tes productions, ce qui donne à l'ensemble ce petit air de maison apparemment bien 'rangée', proprette, avec tes mots comme de jolis bibelots rares et bien disposés,
et cependant les 'dessous' à dénicher derrière les apparences.

Trrrès bon à lire et relire, sera évidemment trrrès bon s'il est 'bien' chanté.

Je ne doutais pas de ton passage... Non, non...

libreplume a écrit:ton texte sonne 'grave'

Tu l'entends de manière classique, n'est-ce pas ? Pas Yo, ton tetex y sonne grâââv de la môôôrt !...

libreplume a écrit:parce qu'il est toujours d'actualité

Oui... Sous une forme vieillotte, ça raconte une réalité encore présente mi-20ème siècle... à Elbeuf, non loin de chez moi, la filature s'est totalement écroulée en 1976 ainsi que le règne ici des grandes familles bourgeoises de patrons. Mais je souhaitais une métaphore de l'exploitation des plus pauvres, jetables – tout à fait d'actualité aujourd'hui, en effet, entre des patrons-voyous qui ont déménagé les machines une nuit d'hiver, entre des délocalisations, entre des plans sociaux où certains voudraient voir les indemnités ré-investies dans la boîte, ...

libreplume a écrit:elle n'est 'personne' pour la patronne

Pour le patron, elle n'était que chair à disposition, sans impression de viol. Pour la patronne, elle n'était qu'un outil corvéable et n'est devenue que quelque chose de gênant à la fin.

libreplume a écrit:mais peut-être pas désespérée ?

Peut-être pas complètement désespéré à moyen terme, avec du recul. Mais catastrophique à court terme quand cette situation te touche de plein fouet.

libreplume a écrit:c'est plus 'régulier' que certaines de tes productions

Je t'accorde que souvent je me lâche un peu... mais je peux parfois être rigoureux dans l'équilibre de l'appui sur mes pieds.

libreplume a écrit:s'il est 'bien' chanté

Laisse-moi croiser les doigts...


Merci pour ce regard minutieux et pour ta fidélité.


En toute amitié, Mireille.

M. Le Noir m'a fait cadeau de cette chanson toute neuve...

Qu'il en soit remercié.

Tu parles de nostalgie.

Oui. Voici la chanson la plus triste, à ce jour, réalisée à partir de mes mots.

Mais, plus que nostalgique, je dirai émouvante. Puisque je suis totalement bouleversé par ce que Le Noir a fait là... Il est allé au-delà de ce je j'imaginais en écrivant !

Pour Maupassant : oui, vraiment, maintenant, nous y sommes !

Pour le poing serré : je n'aurais pas dit mieux.

Je suis très fier de cette chanson.

Je ne remercierai jamais assez Eric pour sa sensibilité et sa créativité !

qui s'intercale comme un soupir entre les dire ... et cette façon de "pailloter" qui égrène l'histoire implacable dans les mots ... et pourtant si délicate dans la façon de les chanter ...

La chanson laisse "tout chose" ... et à fleur d'émotion ... c'est une magnifique réussite ...

Félicitations aux deux artistes !

denis

denisollier a écrit:La chanson laisse "tout chose"

Oh que oui...

Le Noir est vraiment trop fort !

Merci à toi.

Hamac : v'là qu'i' s' prend pour Yoda maint'nant... :

Emu je suis d'avoir éveillé ce souvenir tien.

@ EZB : t'avais le moral en berne et l'humeur au ras des pâquerettes quand t'as composé celle-là ? J' dis pas qu'elle est pas bien, hein, j' souligne juste le fait que pour fiche le bourdon y a pas mieux... !

Où Kilépassé mon com ?
Il était bien là, puisque t'as lu puis t'as répondu ! ! ! Et ben, je le remets, voilà, heureusement que j'avais gardé une copie ! ! !

"(lbp à Mac 03.03.12)
Après plusieurs écoutes
Je me suis laissée imprégner par l'ambiance hyper mélancolique de cette situation, égrainée par les notes de guitare d’Eric tombées presque comme des larmes sur une feuille de cahier.
Je l'écoute comme je lirais un livre effectivement de Maupassant, les mots d'un drame qui se déroule tranquille...
et les 'petites gens' qui n'osent pas élever la voix pour se défendre.
Il y a l'émotion dans la voix, compatissante pour cette fragile personne, la petite Simone, utilisée puis jetée.
Elle est triste cette chanson ...
Et 'forte', dans le sens d'une colère contenue que j'avais ressentie dans tes mots, Mac, surtout à la fin, dans le genre 'de toute façon, les patrons ont toujours raison', qui laisserait penser à un poing qui se serre au fond d'une poche, prêt à s'élever pour les futures générations... "

Mac Hoochie Plane a écrit:Tu parles de nostalgie.

Oui. Voici la chanson la plus triste, à ce jour, réalisée à partir de mes mots.

Mais, plus que nostalgique, je dirai émouvante. Puisque je suis totalement bouleversé par ce que Le Noir a fait là... Il est allé au-delà de ce je j'imaginais en écrivant !

Pour Maupassant : oui, vraiment, maintenant, nous y sommes !

Pour le poing serré : je n'aurais pas dit mieux.

Je suis très fier de cette chanson.

Je ne remercierai jamais assez Eric pour sa sensibilité et sa créativité !

un tres bon tableau de la vieille bourgeoisie françaises
ou droit de troussage et surtout celui de fermé sa gueule
regnes en maitre

bobone qui ordonne la bonne qui execute et le vieu qui envoie les paluche
et des qu'il trouve qu'elle a les fesses qui commande a pendre
la change contre une plus jeunes

sous l autoritéde bobonne la nouvelle bonne retrousse ses juppons
pour que monsieur puisse matte
pendant qu'au chomdu simone continue de fermer sa gueule

et tout ça en toute impunité ça c est surement passer y a deux siecle de ça
comme ça peu se passer aujourd hui

car la vielle bourgeoisie française c est comme le chiendent ça creve pas
ou alors sa repousse tres vite
les enfant reprennent les rénes avant les petits enfants et les arriere petits enfant
et ainsi de suite......

et au bout y'auras toujours une simone pour fermé sa gueule

les bourgeois c est com'les cochons..............disait le bon jacques dont il me semble deja t avoir parler dans un com precedent
et il avait bien raison

la compo d eric rend la chose angoisante .
mais l ensemble se complete un ecxelent texte mon petit macounet

bravo tout tout plein

… LbrPlm... Voilà ! Tout est rentré dans l'ordre... Je reconnais là tout ton pragmatisme.

… Fouzhy... Merci pour ton commentaire si fourni ! Je laisserai Ze Black réagir à "angoissante"...


Merci à vous deux.

depuis, Gérard remplace la bonne....
j'aime bien le ton triste donné à la chanson, qui sonne très injuste, avec cette pauvre bonne dont on fait ce qu'on veut dans la haute sphere... il fallait une chanson, là voilà...bravo!

Un petit retour pour la chanson en elle même , très belle par l'orchestration tout en douceur , j'aime beaucoup !Encore bravo eric !

Merci François de nous avoir ressorti cette chanson (Louise) ça fait parti des chansons qui me foutent une chair de poule à chaque fois ...

Merci François... et merci pour cette piqûre de rappel nostalgique ! Mortelle comme la grippe espagnole...

Merci Milady...

Merci Pierrot... de la part de Le Noir !

En quelques tableaux bien campés,nous revoilà invités chez Maupassant(qui s'en plaindra?)à une époque vieillotte,révolue...?trés beau texte.

Claude a écrit:trés beau texte

Tu as toujours eu un goût très sûr !




Merci à toi d'être passé.

Eh ! ! ! Eric Le Noir ! Sors donc de ta cage...

Madame Paillotin est arrivée dans ton Coin... Vas-tu enfin venir récolter ta part de commentaires ?


Hein ?

Un passage d'un convalescent entre grippe et répétitions...
Pour mettre une musique sur les mot du Mac, je me suis mis dans la peau de l’autre domestique de chez les Paillotins, qui aimait bien la petite Simone, compatissant mais résigné à son sort de larbin, et avec tout ça pour nommer l’implacable destin qui est le leur. Denis à trouvé les mots merci pour cette écoute attentive.
G j’ai pas besoin d’avoir le moral en berne pour plonger dans une histoire sombre, quand tu la sens, tu rentres dedans et tu te laisse aller à jouer comme un rôle….je l’ai lue au bon moment avec un poil d’inspiration…et après il suffit d’y croire…mais tu sais , j’étais joyeux une fois enregistrée….
Oui Libreplume cette chanson est triste, mais reflète complètement une aussi triste réalité ; pas seulement d’hier, car aujourd’hui encore il y a des Paillotins qui continue d’agir de la sorte en toute impunité, l’esclavage moderne… et les victimes bien souvent de serre le poing…au fond de leur poche.
Tout à fait bien vu Fouzhy ta synthèse de du climat, et que tu l’aie sentie angoissante c’est ta sensibilité qui parle, j’y vois plutôt une sombre résignation, qui donne envie de crier à l’injustice et de soutenir ceux qui n’ont ni la force ni les moyens de lutter contre.
Tu vois François, je me voyais mal « envoyer » sur ce thème, il y aurait eu une certaine incongruité dans la démarche, et je trouve dommage que tu ais du mal avec les chansons lentes…ce n’est pas parce qu’un tempo est bas que la chanson est molle, il y a un ton à donner, voir une interprétation (je ne dis pas que la mienne est bonne, j’y sens des hésitations, mais c’était une première prise…) ça peu très bien balancer en modérato, il faut simplement y mettre de l’âme…Bien maitriser un certaine dynamique dans la lenteur donne des ailles pour qui voudrait aller plus vite…c’est pas Lao Tseu qu’a dit ça, c’est mon opinion et je la partage. Belle référence de Berliner, une chanson qui m’a beaucoup marquée et surement influencé.
La sonorité injuste…oui Milady !
Merci Pierre pour l’orchestrateur !
Tu as raison Claude un grand texte du grand Mac Que j’ai eu plaisir à contenter et tes remerciements me touchent vraiment beaucoup.