Un soir au Bataclan

Pensées émues pour toutes les victimes du vendredi 13 novembre 2015.
Hommage musical franco-belge.

Musique, voix, arrangements et instruments : Aupositeur.
Paroles : Mac Hoochie Plane.







Survivants enfuis, cachés, pourchassés
Des miraculés, hébétés d'effroi
Mais tant de victimes jonchant le sol, entremêlées
Un téléphone dans leur poche ou entre leurs doigts

Ma copine m'a appelé
Mais j'étais déjà parti vers l'Autoroute pour l'Enfer

Au nom de quoi, ces massacres ?
Comment répondre ?
Déjà je capte des voix tonitruantes, des messages inaudibles :
Courir acheter une arme et se replier sur soi-même ?
Décréter le retour à la Peine de Mort ?
Fermer les frontières et repousser les migrants ?
Mais c'est exactement ce qu'attendent de nous les prêcheurs de haine !


Après le déluge des projectiles
Arrachant les chairs et figeant les cœurs
La cacophonie assourdissante des mobiles
Sature l'espace autour de corps sanglants d'horreur

Ma mère m'a appelé
Mais j'étais déjà parti frapper aux Portes du Paradis










Restons solidaires. Restons humains, s'il vous plaît !

Et redonnons vie au Bataclan...

rester lucide et avoir les mots et le courage pour ceux qui sont plus fragiles
...Bravo Mac

Encore des mots bien choisis pour exprimer cette révolte qu'on a tous en nous ! Nous sommes en plein dans l'action, ici !

Merci à vous deux.

Merci de participer à ma thérapie...


Bonne route !

La parole donnée à l'un de ceux qui est "parti" et ne voudrait certainement pas que notre chagrin se mue en haine.
Les mobiles ont, à coup sûr,  lancé leurs appels. On est tellement persuadé qu'au bout quelqu'un ne peut qu'entendre. Ne servent-ils pas à nous relier, à nous rassurer ? Là, ils ont été impuissants !

Dur pour moi de noter ce sujet abordé de cette façon, c'est trop direct et ce n'est pas ainsi que je conçois la poésie. C'est la parole humaine, pas celle des muses qui en ce moment se taisent, mais c'est ce que les hommes veulent entendre.

:3/5:

J'ai eu un témoignage de quelqu'un dont le neveu se trouvait au Bataclan et la personne qui me racontait cela avait les larmes aux yeux, il s'en est sorti avec une cinquantaine de personnes en passant par une lucarne d'un local technique et ils sont passés par le toit, et ont été recueillis dans un appartement voisin. Tout ceci se passe de commentaires et de notations, comme je l'ai dit plus haut pour Rèverie, ton texte, Mac, doit être archivé au Crayon.

Ce poème doit être archivé alors si ma notation est nécessaire, je reviendrai mettre des crayons.

Garance a écrit:si je mets 5 j'aurai l'impression de noter cette tragédie.

Je me suis demandé si écrire sur cette actualité dramatique n'était pas indécent... Mais j'en avais tellement besoin, pour exorciser.

Garance a écrit:si ma notation est nécessaire, je reviendrai mettre des crayons.

Ne t'en inquiète pas. Dans mon esprit, ce texte est présenté hors de la routine quotidienne et l'archivage n'a que peu d'importance ici.


Merci à toi !

Michel Bonnassies a écrit:Tout ceci se passe de commentaires et de notations

L'important est de partager cette douleur pour diminuer la colère et continuer d'espérer.


Merci à toi !

Je savais que tu écrirais quelques mots sur cette horreur!


Je les découvre ce matin et je te remercie de l'avoir fait!
Plus les jours passent, et plus l'horreur porte un nom, un visage , une famille.
Nous sommes touchés au plus profond de notre être.

Au delà de l'émotion,j'écoute comme beaucoup les moindres débats de nos politiques, de nos penseurs, spécialistes en tout genre, philosophes et je cherche une réponse , j'attends une réponse qui soit à la hauteur de l'humanité.

Ma peur se tourne plus vers cette réponse que j'espère idéologique plutôt que  militaire,avec ses alliances douteuses .
Je sais trop à quel point nous sommes manipulés et je tremble, pour l'avenir, du manque de discernement qui peut nous conduire   au chaos!

Rester debout certes mais éveillés! Je te rejoins ...

Il va vite falloir dépasser l'émotion,certes bien humaine ,mais que les médias entretiennent car c' est une forme d'aliénation.
Les entraves à la liberté ont plusieurs visages, certains sont moins lisibles que d'autres!Tant que l' on pleure , la vision reste trouble!
Craignons que tout ceux qui en rient aient une vue bien trop nette!  

A l'heure actuelle, j'ai bien du mal à le faire...Mais le temps presse!




A tout bientôt le Mac!

Arabesque a écrit:Il va vite falloir dépasser l'émotion,certes bien humaine

Oui... Tristesse et sidération, naturellement compréhensibles. Emotion amie, émotion ennemie.

Mais les voix discordantes n'ont pas été bien longues à apparaître, en cette période électorale...

Arabesque a écrit:je cherche une réponse , j'attends une réponse qui soit à la hauteur de l'humanité

Oui... Moi aussi. Je cherche. Et j'espère.



Merci à toi !

Superbement écrit et rendu;la forme est trés bien choisie et mérite d'ètre saluée.
"Courir acheter des armes..;
"Fermer les frontières...
"Décreter le retour..."
D'accord avectoi,ce ne sont pas des solutions.
La solution appartient à ceux qui dirigent(gouverner c'est prévoir)de gauche de droite,chez nous ,en Europe et ailleurs.Leur faillite nous présente une addition que nous seuls devrons payer.
Les grands rassemblements,l'affichage du bleu blanc rouge et la reprise de la Marseillaise un peu partout,c'est bien mais ça ne débouche pas sur une solution.
Certains de nos artistes et intellectuels,trouvaient il n y a pas si longtemps qu'il fallait changer les paroles de notre hymne,archaiques trop violentes dans un monde aseptisé...
Trop de gens font fi de notre histoire,de notre passé et on s'est ingénié à faire croire aux jeunes générations que celà était dépassé.
Là aussi on en paiera le prix;ça nous remettra en mémoire le prix à payer pour accéder à la liberté.

Très belle analyse de Claude sur le sujet, je suis évidemment d'accord, et je me permets d'y ajouter un complément sur la pseudo solidarité d' UNION NATIONALE,de nos politiques, qui a fait illusion durant 24 heures, je me permets de joindre le lien de mon blog sur le sujet...

http://blogyvon.over-blog.com/

Claude a écrit:ça nous remettra en mémoire le prix à payer pour accéder à la liberté

Une manière de se dire que ces innocentes victimes resteront le symbole de la valeur de cette Liberté.

J'ai juste voulu donner la parole à l'une d'elles. Pour quelques mots. Sans aller au plus profond des débats - pourtant nécessaires, là est le prix de la Démocratie - en évitant les polémiques indécentes.


Merci à toi ! Pour tous tes mots.

yvon Chaloyard a écrit:je me permets d'y ajouter un complément sur la pseudo solidarité d' UNION NATIONALE de nos politiques

Eh oui... L'Union Sacrée ne tombait pas bien dans le calendrier électoral, ces temps-ci... C'était moins chargé en janvier !


Merci de ton repassage, Yvon !

Après cet horrible drame, chacun éprouve le besoin d'exprimer ce qu'il ressent.
Un auteur (e) le fait au moyen d'un texte ou un poème ; avec sa façon de penser, sa façon d'écrire, ses mots pour le dire.
Pour ma part, l'essentiel n'est pas de juger son texte, approuver ou non le style et le ton employés. Mais de saluer '' cette larme '' qui vient tomber, comme des millions d'autres, en hommage à toutes ces victimes.
Le règlement du site impose que chaque commentaire doit être accompagné d'une note.
Je n'ai pas envie de noter un élan du cœur. Je ne commente pas ; je dis simplement merci en leur nom.

Pizzi a écrit:Je ne commente pas ; je dis simplement merci en leur nom.

Eh bien... Merci à toi !

Cette vision ,la scène que tu présente ici est juste .Bon  texte je note pour qu'il soit

archivé ,en mémoire aux victimes. :5/5:

laurent.agathe a écrit:Cette vision ,la scène que tu présente ici est juste

Merci à toi !

Ce texte est archivé, malgré la présence de peu de notations, en raison de son caractère exceptionnel en lien avec les évènements du 13 novembre et de l'hommage que le Crayon du Parolier souhaite apporter aux victimes, aux blessés, à tous ceux que cela a impacté directement ou indirectement, et aux proches....
A la mémoire des spectateurs du Bataclan, et aux autres personnes fauchées par la folie de quelques uns dans Paris, ce soir là....