Derrière la porte

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Je peine à transmettre l’image
d’un décor chaviré d’émotions
J’hésite à fournir le plan
de ce  lieu où s’égarent les repères

Il existe un grenier où l’ombre
confond le souvenir en lumière
Une place que le malheur offre
en ligne de mire à l’ailleurs

Une  corde ou un mât de cocagne
Un grenier sans échelle, interdit aux enfants
qui en oublient les rires étouffés parmi le foin
pour ne retenir  que la crainte de la chute

Le facteur peut toujours attendre
un système ingénieux de leviers
et de poulies invisibles parvient
à tourner la clef dans la serrure

mais personne ne se tient derrière la porte

Ceux d’en haut réalisent néanmoins
des tâches matérielles au prix
d’acrobatiques tours de passe-passe
qui ne surprennent que les humains

car personne ne se tient derrière la porte

Ils s’étonnent de nous voir paniquer
Ne font-ils pas  partie de la famille ?
Du haut du  grenier les fantômes se penchent
ils  nous regardent enfiler nos chaussures  et partir

Personne ne se présentera  plus devant la porte

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(à musiquer si cela tente quelqu'un)

pour moi il ne demande qu'à être mis en musique

un texte onirique plein d'images

plus belles les unes que les autres :5/5:

Merci Bipol d'avoir reconnu le rêve. Un rêve qui a ranimé un lieu, des personnes connues... Je me demandais si j'allais parvenir à le mettre en mots de façon intelligible.

Très beau texte!

J'adore ta façon de nous tenir jusqu'au bout m^me si on comprend bien où tu veux en venir.
Et quelle belle émotion!Yes!!!!

Un grand bravo à toi!

:5/5:

je deviens un inconditionnel! Mais chacun cède à ses gourmandises et ton style léger en même temps que complexe , comble mon esprit ...Alors je cède à la tentation du meilleur! :5/5:

Revoir des personnes chères et des lieux aimés...

Encore plus précieux dans l'inconscient d'un rêve que dans les souvenirs conscients, forcés (et pas forcément plus véridiques).

Comme vouloir juste après le réveil retourner au cœur de la scène vécue à l'instant dans le sommeil : trop tard !

Vouloir reconstruire le décor et réanimer les personnages : trop tard ! La conscience impose déjà d'autres images, différentes.

Vouloir retourner dans le cocon du sommeil pour prolonger la magie : peut-être une autre fois. Espérons.

J'ai été emporté.

Avec même une étrangeté dans les images que je goûte chez Thiéfaine, par exemple. Comme une distorsion, une anamorphose.

J'adore !

:5/5:

Un grand moment, je sens le foin, les poutres vieillies, des images remontent de loin, avec des moments inoubliables, sacrés. Certes je n'ai pas tout compris mais ça ne me gêne pas, je préfère me laisser envahir par la beauté des phrases. Merci Garance. :5/5:

Bonjour Garance
Mots et images sont superbes.
A quand les notes ???
A+

:4/5:

Merci à G.Game, Michel, Mac, Yvon et Arabesque d'avoir lu ce poème.
Je vais vous répondre individuellement.

Heureuse que tu apprécies ces mots, Arabesque. Je craignais, comme tu as laissé un commentaire à tous les textes qui précédaient, que tu sois fatiguée, arrivée au dernier ! Tu as du souffle et reste attentive jusqu'au bout ! :) Merci à toi !

Si tu deviens inconditionnel, je dois rester à la hauteur de tes attentes... et continuer à prendre des risques en matière d'écriture ! Je vais essayer de ne pas me relâcher !
Merci pour tes encouragements, Yvon.

Bonjour Mac. Je suis heureuse si je parviens à transcrire mes impressions oniriques de sorte à ce qu'elles "parlent" au conscient d'autrui.
Tu n'as pas tort avec l'anamorphose, ce monde des rêves, au contour net dans le rêve, devient flou au réveil... et je suis sûre de ne pas avoir retenu toutes les impressions qu'il contenait (de plus parmi celles dont je me souvenais j'ai fait une sélection pour le poème)
Ce qui était net, l'angoisse du côté vivant qui veut bien soulever le rideau pour voir dans l'autre monde, mais ne veut surtout pas se faire remarquer, ne veut surtout pas répondre, ne veut surtout pas communiquer (ou seulement d'une manière qui lui convient, sous certaines conditions - la mienne : je me ferme aux impressions diurnes, je n'accepte que d'accueillir les rêves). Les enfants le font plus naturellement mais leurs parents les retiennent et ne parlent pas de ce que fut la vie de leurs aïeux.
Donc angoisse côté vivant, sérénité chez les absents... avec juste le désir de ne pas être oubliés trop vite par ceux qu'ils suivent du regard, de là-haut.
Je m'égare et je parle trop. Du coup, Mac, tu risques de ne plus apprécier cet écrit, la parole noyant la poésie qu'il contient ! Merci encore !

Merci G.Game pour ta lecture. Les "notes" sont arrivées. Bonne soirée à toi !

<< Je peine à transmettre l’image
d’un décor chaviré d’émotions >>
Que nenni ! Tu y parviens fort bien.
De belles images dans ce texte, avec un dernier vers qui ne prête aucune équivoque sur le fond.
:4/5:

J'ai écrit ces deux premiers vers car tel était mon état d'esprit quand j'ai commencé l'écriture du poème. Merci d'être venu me lire, Pizzi.

Tu as écrit : <<Merci d'être venu(e) me lire, Pizzi. >>
Tiens donc ! Serais-je devenu bi-sexué ? Ou bien la mémoire te fait défaut, Garance .
Je t'assure, tu peux conserver le masculin. Pas mal de mes amies ne te contrediront point hihihi.

Je rectifie, Pizzi.

Ce texte a obtenu deux fois 4 crayons et cinq fois 5 crayons.
Ce bilan lui confère le privilège d'être archivé dans la nouvelle rubrique d'archive, qui plus est avec la   mention "bien" du Crayon du Parolier, au vu de ce bilan plutôt positif.
Bravo et félicitations!


PS. Il existe trois mentions particulières:
"mention bien" , " mention très bien" (Qui déclenche l’application de la vignette Coup de Cœur décernée par le forum, et enfin: "mention major*" qui est décernée lorsqu'un texte n'a reçu que des 5/5, complétés par le 5/5  de l'admin. Dans ce cas, le texte et/ou la musique sont, en plus de leur archivage, mis à l'honneur sur le site pendant quelques jours (audio écoutable sur l'index, publicité faite à l'auteur et/ou au compositeur, etc...)
N.B. Je rappelle que l'attribution d'une mention particulière demeure sujette à un règlement spécifique, consultable ici.