La chienne du monde

Pour ne plus rien lui devoir

Dit ma mèr’ qui a tout vu

Tu sais j’ai mangé mon pain noir

Entre deux pisse-dru



J’ai bien connu la guerre

Oh, comme feu ton père

Les temps étaient si durs

Dans les débris de murs



Elle ne vient pas du Bayou,

N’a nul besoin de vaudou

Que tu mettes enfin les bouts

Que tu ailles à Katmandou

Elle ne fera pas de jaloux



Avec une friandise

Ta faim n’est que gourmandise

Le miséreux sur un banc

Toi tu manges ton pain blanc



Elle ne veut rien savoir

Dit ma mèr’ qui l’aura su

En raclant les fonds de tiroir

Entre deux pisse-dru



Je me souviens naguère

Oh comme feu mon frère

Nous rêvions de fruits mûrs

Pieds nus dans les chaussures



Ce ne s’ra jamais le Pérou

Ici ou ailleurs n’importe où

Elle te suivra à Moscou

Même jusqu’à Ouagadougou

Crois-moi ell’ te suivra partout



Avec une friandise

Ta faim n’est que gourmandise

Le malheureux sur le flanc

Toi tu manges ton pain blanc



Tu sais quand tu vas la voir

Dit ma mèr’ qui l’a vue

Tu n’auras que l’espoir

Entre deux pisse-dru



Elle ne vient pas du Bayou,

N’a nul besoin de vaudou

Que tu mettes enfin les bouts

Que tu ailles à Katmandou

Elle ne fera pas de jaloux



Dans l’ombre de l’ankou

Elle te sautera au cou

Dans l’ombre de l’ankou

Elle te sautera au cou