Le monde déboussole - Gaston Ligny/Eric le noir

Le monde déboussole

Le Président de Zambésie
A ses tontons poignes de fer
Le Président de Zambésie
Dicte sa loi d’son rocking chair

Une ombre dans les favelas
Guette à la croisée des chemins
Une ombre dans les favelas
Tire où poignard’ pour deux fois rien

Une ceinture d’explosifs
Portant cagoul’ jour de marché
Une ceinture d’explosifs
Pour plaire à Dieu se faire sauter

Dans ce monde qui banqueroute
Pour gagner il suffit de jouer
Dans ce monde qui banqueroute
La martingal’ des initiés

Dans ce monde qui déboussole
Qui perd le Nord et la raison
On piétine les herbes folles
Qui pousse au pied de sa maison

Dans ce monde qui déboussole
Qui tranquillise et qui prozaque
Dans ce monde qui déboussole
Cherche le vrai, trouve l’arnaque

Loin très loin du triangle d’or
Dans ce jardin où pousse l’herbe
Loin très loin du triangle d’or
Marie Juana se met en gerbes

Dans ce monde qui déboussole
Qui perd le Nord et la raison
Il reste quelques herbes folles
Qui s’offriront la floraison

Les labo fabriquent de la came
Aux dealers elle se paie comptant
Les labo fabriquent de la came
Elle rend accro la vie durant

C’est un bilan triste à pleurer
Dit un manchot qui réalise,
C’est un bilan triste à pleurer
Que de voir fondre la banquise

Dans ce monde qui déboussole
Qui perd le Nord et la raison
Il y a toi qui me console
Tu es ma cinquième saison

cdp 2011.04

C'était un texte de Gaston...
La musique et la voix d' Eric le noir...


C'était en Janvier 2010...

Où en est le monde en 2015 ?

"Il reste quelques herbes folles
Qui s’offriront la floraison"

Alors tout n'est pas perdu...  

Bonsoir Gaston,

Tu as évoqué en images toujours aussi parlantes et évocatrices une part des turpitudes de cette planète qui perd la boule. Toujours cette science du mot qui touche juste et sollicite à la fois la sensibilité et la réflexion. Je n'ai pas pu l'entendre chantée, mais je ne doute pas que le texte musiqué prenne une ampleur encore plus remarquable. J'ai beaucoup aimé le final. Où se réfugier plus sûrement, contre la folie collective, qu'entre les bras de l'être aimé (quel qu'il soit évidemment).
Vous avez bien fait de la remettre au premier plan, elle dresse le bilan sans complaisance (sauf l'amour) d'une humanité qui pourrait bien mériter un déluge.
Amitiés

C'est comme d'hab ; du très bon ! Je me suis régalé bravo à tous les deux ...

Excellent!

chapeau bas les Gastouille-lenoir!

j'adore!

Merci à toi Je reviens GdGn

Depuis 2010 Non, non rien n'a changé, tout, tout a continué, hé hé ......
Le monde est fou, le monde s'en fout ! Heureusement qu'il reste l'espoir de cette cinquième saison.
Que de tristes constatations dans ton texte Gaston, écrit de main de maitre, bravo
Bravo aussi à Eric pour cette superbe mise en musique et dont les accords de guitare suffisent à redonner espoir.