La mort - Texte : GIBET - Musique et interprétation : Michel Bonnassies

… Pour en faire une joyeuse espérance…Merci Joël.


LA MORT

Cette nuit, dans tes yeux, j'ai cru découvrir Dieu.
Il m'a demandé de le suivre dans ma mort.
Ton regard du moment, était si merveilleux,
que je m'y suis noyé dans un bien doux transport .

Je suis entré, tremblant, en découvrant l'endroit.
Tout y était pourtant lumières et beauté ;
et les murs tapissés d'étoffes d'or et de soie,
s'écoulaient de l'azur, en leur immensité.

Un plancher lumineux brillait de mille feux
sous une voûte incrustée de diamants et d'argent,
et l'on y découvrait bois rares et précieux,
sur lesquels dansaient, amoureusement, des gens.

Des femmes ondoyaient sur le son d'une Lyre,
Offrant aux alentours et le pain et le vin,
apportant également à l'éclat d'un sourire,
la jeunesse du corps mêlée aux chants divins.

Ces bijoux et ces ors, si vaine cupidité,
confondus à l'amour autant qu'à la beauté,
montrent à l'homme ce qu'il est, dans toute sa vanité,
quand il joue de l'orgueil, sans générosité.

Tous semblaient s'amuser, tout était harmonie,
même si une créature avait perdu la vue ,
en tissant fil à fil, nœud à nœud, le tapis
où se cachent les peines très vite entrevues.


Certes des cris étouffés passaient bien la muraille,
Etaient-ce cris de reclus affrontant la douleur?
Et ces lamentations qui montaient des entrailles,
était ce fruits de la joie ou d'horribles clameurs?

A la fin ne sachant comment nommer ce lieu,
Mon Dieu est ce l'Eden ou bien est ce l'enfer?"
Demandai-je angoissé ne croyant pas mes yeux.
"Ça" dit il en riant "mais ce n'est que la Terre!"



La Terre? Est ce donc elle que je dois découvrir?
Ne puis-je accéder au plus beau des mystères
moi qui ai accepté pour te suivre, de mourir
en plongeant dans les yeux, qui me sont les plus chers?"

Puis entrouvrant la porte, j'aperçois la barrière
où il n'existe plus d'arc en ciel de couleurs.
Plus de jaune, plus de vert, la beauté est lumière
car ici la couleur incarne le bonheur.

Ici toute la place est pour tendresse immense,
la musique est amour et l'amour est amant.
Plus d'envie provoquée par la chair et les sens,
le paysage entier n'est plus que sentiment.

Prudent encore j'avance : "Est ce là maintenant l'Eden?"
Egaré que je suis, perdu encore une fois ,
Dans ce monde de valeurs, qui ignore la haine,
« Non ici mon ami, tu n'es encore qu'en toi ».      

"Quand du monde tu auras, enfin, compris l’amour,
Abritée dans le cœur de notre Humanité
Consomme  le goutte à goutte, et ce, jour après jour,
Avec assiduité, constance, humilité.

Enfin homme épuisé, errant dans les avis,
tu marcheras bien seul, et c'est seulement alors,
quand tu seras lassé de découvrir la vie,
je romprai ton silence pour parler de ta mort.

Merci Michel
Grâce à toi ce sera plus qu'un conte philosophique, il est devenu ... lumineux!

Le texte est excellent et malgré sa longueur Michel en a fait une chanson où rayonne l'espoir. Il y est question de Vie et même la Mort ne paraît pas menaçante. Une réussite !

Cher Garance on parle toujours de la mort comme une chose menaçante alors que ce n'est "qu'une fin en soi" ...quand elle arrive à son heure attendue

Cher Garance tu as raison, quel dommage que ce lieu merveilleux de Michel où il a mis en valeur tant de beaux textes, n'est visité que lorsqu'un auteur y retrouve sa chanson musiquée
Moi je suis venu écouter aussi les autres et j'ai découvert des auteurs que je ne connaissais, comme et d'autres comme Bipol que je connaissais aussi mais dont je n'avais pas perçu la profondeur des messages.
Je pense que j'irai voir d'autres blogs quand j'aurai épuisé celui de Michel