L'été en robe légère

L’été est une saison trompeuse
où fleurissent les robes légères
les regards changent de trajectoire
les véhicules oublient leur destination
ils s’offrent un p’tit tour supplémentaire
La vue troublée escorte la pensée,
poursuit chimère, ne tourne pas rond.

Il y a erreur sur la personne
la beauté depuis longtemps
s’est envolée, elle demeure
dans le sillage de cotonnade
derrière lui, alors que vie fuse
vers l’avant et que tangue le témoin
dans la lumière à contre-jour.

Cette femme n’engrange les soleils
qu’au fond d’elle-même , elle déploie
ses pages en dedans et garde son livre
fermé comme un jardin des floraisons
que seule l’ invisibilité consacre.

Ces regards, elle ne les voit pas
Ses fils et leur père les saisissent pour elle
qui ne vit qu’une robe à la fois
dans l’éphémère de la saison
d’ailleurs
ce n’est pas une robe d’été qu’elle porte
c’est le poids léger de l’amour
dont elle éprouve toute l’amplitude.

Si la robe crée la féminité elle peut l’abandonner
aux vents, aux oiseaux, au parterre champêtre, aux rêves
tandis qu’elle traversera nue l’espace amoureusement
bleu de ses lands de celtitude à l’ombre des monolithes
que sont les pierres d’ancrage de sa famille

Richesse, richesse des mots, des images, de la vraie poésie libre comme tu sais si bien le faire.
On se croirait dans un mini film avec de merveilleuses images, laissant libre l'imagination de chacun jusqu'à l'introspection du ressenti interdit d'habitude à nos sens. Belle prouesse de nous embarquer loin au coeur de la vie insoupçonnée. Grand merci Carmen.

Merci d'être venu d'être venu lire ce poème estival.
À bientôt, pour une autre saison et d'autres mots !

J'accorde une petite prolongation pour laisser quelques commentaires sur cette fiche..
Garance, si tu veux poster un autre texte, ton ratio actuel l'autorise!
Amicalement,
Jeff

Merci, Jeff. Je vais voir ce que je peux partager.

l y a erreur sur la personne
la beauté depuis longtemps
s’est envolée, elle demeure
dans le sillage de cotonnade

Cotonnade donne le ton Om ne fait pas dans la soie
Cette poésie est imagée mais laisse percevoir un brin de tristesse
C'est tres bien dit Elle ne vit qu'une robe à la fois
mon impression est que ce sujet mériterait plus de force

J'ai aimé BRAVO Gaston

Merci d'être venu dans ce coin "poésie", gaston.
Je n'ai pas relu ce poème car j'ai l'esprit colonisé par d'autres mots, actuellement.
J'aspire à écrire de la poésie légère, je mets le chagrin en bulles-poèmes. Je suggère et laisse de la place au lecteur....
La force vient, parfois, mais je ne partage pas ce genre d'écrits, je les offre au feu.... je comprends ce que tu veux dire, cependant.

Il y a un bout de temps que je n'étais pas venu sur le forum et j'avoue avoir été séduit par cette robe légère qui a su attirer mon regard.
Et puis il y a l'évolution du style Garance qui me surprend et j'aime toujours ses métaphores.

Bravo pour ce joli poème

Noyan

Tendresse et mélancolie,se partagent ce poème.
J'adore:"à l'ombre des monolithes que sont les pierres d'ancrage de sa famille".
Garance aux métaphores lumineuses et inépuisables.Bravo

Je suis impardonnable. Alors que je regrette que la poésie soit dédaignée, je ne réponds même pas aux commentaires que je reçois ! Merci, Noyan. Tes mots me touchent, surtout quand tu parles d'évolution de mon écriture. Je crains toujours de me répéter - puisque ma nature reste inchangée - je me demande si mon écriture est vouée à stagnation, et ça, je ne le voudrais surtout pas ! L'écriture est un flux qui ne doit pas s'arrêter dans son cheminement vers l'autre, ni demeurer bloqué à sa source... elle doit rester pure et surprendre à chaque fois. Je ne voudrais surtout pas présenter le même verre, à l'eau tiédie, à ceux qui viennent s'y abreuver.
D'un autre côté, la forme des poèmes que j'écris me surprend moi-même... et j'ai conscience que cela ne me facilite pas les choses en matière de recherche d'éditeur.
Dommage que je ne puisse pas partager plus de poèmes sur le crayon (j'écris beaucoup).
Merci encore, Noyan !

Merci pour ton passage sur ce poème, Claude. Il date de cet été mais avait reçu peu de commentaires.
Je peux glisser ici le dernier poème que j'ai écrit. Il passera sans doute inaperçu, mais si tu le lis, c'est mon cadeau du jour !

Laisse les pleurs
venir mouiller
le dos courbé
de la vie
.
Brise les larmes
à chaque escale
la coque retournée
offre une pente
.
Mesure ta confiance
à l'humidi-maître du coeur
du déluge de pleine nuit
jusqu'à l'aube brumeuse
.
Et quand tes yeux
matinés de lumière
verront les nuages
s'élever au-dessus de l'amer
.
Tes pas balbutiants
sur les rives glissantes
hisseront l'or poème
que l'inspire pacifie
.

C.P.

Garance a écrit:Merci pour ton passage sur ce poème, Claude. Il date de cet été mais avait reçu peu de commentaires.
Je peux glisser ici le dernier poème que j'ai écrit. Il passera sans doute inaperçu, mais si tu le lis, c'est mon cadeau du jour !

Laisse les pleurs
venir mouiller
le dos courbé
de la vie
.
Brise les larmes
à chaque escale
la coque retournée
offre une pente
.
Mesure ta confiance
à l'humidi-maître du coeur
du déluge de pleine nuit
jusqu'à l'aube brumeuse
.
Et quand tes yeux
matinés de lumière
verront les nuages
s'élever au-dessus de l'amer
.
Tes pas balbutiants
sur les rives glissantes
hisseront l'or poème
que l'inspire pacifie
.

C.P.

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Bonjour Garance une mise en musique de tes mots .Dit moi ce que t'en penses .

Je n'arrive pas à écouter sur cet ordi. J'ai pourtant Firefox ! J'irai sur l'autre ordi quand mon fils ne s'en servira plus. Merci Laurent.

Ligne mélodique épurée à souhait qui fait bien ressortir l'intensité des mots. J'aime bien. Bravo Laurent et merci Garance pour toutes ces pépites!!!!

Je suis parvenue à écouter !

Merci d'avoir prêté ta voix à ce poème, Laurent. Je reconnais mes mots... ils sont ici, sanglots que je ne souhaitais pas longs... et ton accompagnement les sort de ce "risque" de langueur.

Merci, encore.

Amitiés.

Garance a écrit:Je suis parvenue à écouter !

Merci d'avoir prêté ta voix à ce poème, Laurent. Je reconnais mes mots... ils sont ici, sanglots que je ne souhaitais pas longs... et  ton accompagnement les sort de ce "risque" de langueur.

Merci, encore.

Amitiés.

Merci pour tes mots Garance c'est très inspirant . Amitiés .

Michel Bonnassies a écrit:Ligne mélodique épurée à souhait qui fait bien ressortir l'intensité des mots. J'aime bien. Bravo Laurent et merci Garance pour toutes ces pépites!!!!

Merci Michel .

L'été, saison trompeuse
Les regards aux trajectoires troubles
La vue aux pensées chimères
Cette femme soleil
Avec ses fleurs de livre
Que de jolis mots
Quelle jolie robe
Merci Garance pour cette poésie